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Retour sur le colloque « Discriminations & dominations : Agir au quotidien pour une société plus juste »

Vendredi 11 octobre, une centaine de professionnel·les et bénévoles de centres sociaux et de fédérations de centres sociaux se sont réuni·es pour le colloque « discriminations et dominations : agir au quotidien pour une société plus juste » sous le soleil d’Avignon.

Cette journée, animée par la sociologue Floréal Sotto, formatrice spécialisée sur les discriminations, et illustrée par Patricia Tonnellier, avait pour objectif d’examiner le fonctionnement des discriminations et des rapports de domination, à l’aide de plusieurs outils très concrets. Ce colloque a également permis d’appréhender plusieurs notions juridiques (discrimination, harcèlement, agression), des concepts comme les biais cognitifs, les 8 grandes idéologies hiérarchisantes (sexisme, racisme, genrisme hétérosexisme, validisme, religionisme, classisme, agisme) ou encore les micro agressions. De nombreux apports qui ont permis d’être au clair sur les mécaniques et de découvrir des outils pouvant être réutilisés dans les centres sociaux. « Des ressources idéales pour convaincre simplement et faire adhérer les gens, » selon Jade Rosine, chargée de mission égalité femmes-hommes dans le Val d’Oise (95), qui intervient notamment dans des centres sociaux. Pour Anthony Lorin, animateur jeunesse centre social La Passerelle situé à Châtillon sur la chalaronne dans l’Ain, « la déconstruction des mots, l’étude de l’étymologie et le décorticage des concepts facilitent la compréhension. »

La déconstruction des mots, l’étude de l’étymologie et le décorticage des concepts facilitent la compréhension.

Après un déjeuner bio, local et végétarien préparé par LaScierie, salle de théâtre et tiers lieu qui a accueilli le colloque, on se redonne de l’énergie pour la suite de la journée. Et pour cela, quoi de mieux qu’un blind test de l’égalité ?  C’est donc sous les airs de Balance ton quoi d’Angèle, Kid de Eddy de pretto, Lettre à la république de Kery James, ou encore Né quelque part de Maxime le Forestier que les participant·es s’installent en petits groupes. Cette fois, ils et elles ont pu échanger autour de situations de discriminations vécues ou constatées, à l’aide de l’outil « Power flower » ; aborder les différentes stratégies de réaction, notamment en s’entraînant à réagir face à une situation donnée (en l’occurrence, un collègue qui affirme ne pas vouloir serrer la main aux homosexuels prétextant que c’est « contagieux ») et du brainstorm autour des postures non discriminantes dans la relation aux habitant·es, et des actions à mettre en place pour agir contre les discriminations dans les équipes des centres sociaux et à destination des habitant·es.

Une journée riche, pleine de ressources et de leviers, qui ouvre le champ des possibles. « C’est un vrai sujet, avec son lot de complexités, qui mérite qu’on prenne du temps et de l’énergie pour le travailler, » affirme Sarah Chion, déléguée adjointe de la fédération des centres sociaux d’Ardèche.

Visionnez les vidéos

Patricia Tonnellier, designeuse graphique 

Floréal Sotto, formatrice spécialisée sur les discriminations, animatrice du colloque

Un sujet au cœur de notre projet de réseau 2024–2032 !

Agir contre les discriminations et les rapports de domination sur le territoire

Cette priorité vise à renforcer notre prise de conscience et notre action collective contre les discriminations vécues sur les territoires, ainsi que contre les mécanismes de dominations. Il s’agit notamment d’ouvrir des espaces d’expression et de débats et d’accompagner des collectifs pour faire entendre leurs voix et se défendre contre les discriminations et les rapports de dominations. Pour notre réseau, cela signifie de travailler au portage politique de ces sujets, de se former notamment au droit et aux méthodes de débats et d’actions, de s’outiller et échanger nos pratiques (plateforme egalitelcd.fr), mais aussi de nouer des partenariats forts avec des institutions et associations qui ont développé une expertise et des modalités d’actions sur ces sujets. Cette priorité porte la conviction que c’est en agissant, en animant des débats et conflits, en utilisant la médiation culturelle à visée de conscientisation, que l’on peut éviter la violence et faire changer concrètement les rapports de dominations et mettre fin aux délits que constituent les discriminations.

pour aller plus loin

➡️ Publication « lutter contre les discriminations »

➡️La plateforme ressources « Egalité et lutte contre les discriminations »

➡️ Un mémento compilant de nombreuses ressources présentées lors du colloque sera prochainement disponible

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