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L’Ouvre-Boîtes, un festival qui allie numérique et transition écologique !

La Low-Tech, ca vous parle ? A l’heure du tout numérique, ce festival interroge notre rapport aux nouvelles technologies, tout en se réappropriant des techniques plus anciennes et les outils numériques du quotidien. Ateliers collectifs, créations d’appareils communs, partage de savoirs ou encore rencontres : L’Ouvre-Boîtes a à cœur le pouvoir d’agir et le faire ensemble.

Quelle est la genèse de L’Ouvre-Boîtes ?

Ce festival a été impulsé par l’association Un pas de côté, qui avait organisé une « collapse week » dont le but était de réduire l’utilisation des énergies fossiles pour imaginer « l’effondrement » avec humour. Le principe était de proposer aux participant.es de vivre durant une semaine comme s’ils étaient dans un monde sans pétrole (et donc sans chauffage ou voiture !), et ce de manière ludique.

Après les confinements liés au Covid, nous avons souhaité proposer un temps convivial et festif autour de ces questions : c’est ainsi qu’est née la volonté de créer L’Ouvre-Boîtes. Les premières années, nous étions 4 tiers-lieux en coordination du festival : le centre social du chemillois, l’association Un pas de côté (association d’éducation populaire qui propose des activités culturelles et artistiques), Le Cercle pointu (lieu de travail partagé), Le Clos des Saulaies (écolieu partagé pour les professionnels). Chaque structure a son propre champ d’expertise, mais nous nous rejoignons par notre volonté de travailler pour un avenir plus positif et une approche de l’innovation comme devant être utile, accessible et durable.

Lors du festival, il était possible de créer des fours solaires, des marmites norvégiennes mais aussi un four en terre cru pour le centre social. Au-delà des réalisations d’outillages Low-Tech, nous avons également organisé des conférences pour sensibiliser aux principes et aux nouvelles pratiques de la Low-Tech. Cet événement, crée par et pour les habitant.es, a vraiment très bien fonctionné !

Réalisation de panneaux photovoltaïque sur le toit du centre social.

Comment définiriez-vous la Low-Tech ?

La Low-Tech vise à questionner la technologie qui est très présente dans notre société et à la développer pour que celle-ci soit le plus utile, accessible à tous et durable possible. Ainsi, cette réflexion autour de la Low-Tech nous permet de travailler des notions comme la durabilité des ressources, la réparabilité, l’accessibilité de la fabrication d’outils techniques et leur documentation.

De plus, il nous semble important que les personnes ne subissent pas ces technologies et soient en capacité de les comprendre, pour mieux s’en saisir et agir sur celles-ci. Nous ne sommes donc pas du tout dans une volonté de stopper la technologie et le numérique, mais plutôt d’appropriation des outils (par exemple, si un outil ne fonctionne plus, être en mesure de le réparer), de faire en sorte que ces derniers consomment le moins possible et qu’ils puissent s’adapter aux différents usages.

Au-delà de cette idée, nous sommes également mus par la volonté de remettre sur le devant de la scène des techniques ancestrales oubliées, pour aller vers un futur plus désirable. Le cas du four solaire est intéressant car en plus d’être économique (ce qui est un enjeu important), c’est aussi un bel objet. En outre, la Low-Tech peut également se déployer via la mutualisation d’outils et d’énergie, ce que nous cherchons à faire dans le cadre du FabLab. L’idée est de faire durer les outils le plus longtemps possible, tout en réfléchissant à l’impact que représente la création de ces derniers.

Quel est l’impact du festival
L’Ouvre-Boîtes ?

L’impact le plus notable est que l’on parle de la Low-Tech : ce festival permet de mettre sur le devant de la scène cette thématique, de se l’approprier et ainsi d’avoir un regard plus critique sur le numérique. De plus, nous avons pu créer des outils Low-Tech (comme un four en terre cuite, un vélo smoothie, un Vélhio ou encore des panneaux électrique et voltaïque) dont les habitant.es peuvent ensuite se saisir et profiter. C’est également l’occasion de tester des ateliers pour les mettre en place le reste de l’année.

Enfin, cela a aussi permis à nos 4 lieux de travailler ensemble, avec nos visions complémentaires de la Low-Tech, tout en renforçant nos liens. 

Quelles autres actions, en lien avec la transition écologique, sont mises en place au sein du centre social Le Bocal ?

Notre fil rouge, c’est vraiment de montrer par l’exemple et de mettre en place des choses qui peuvent toucher le maximum de personnes. Il y a par exemple le Véliotech, objet hybride entre le cargo et la voiture, qui roule grâce à l’énergie voltaïque et qui peut porter jusqu’à 200 kilos de charge. Nous avons également mis en place une école de la transition écologique (ETRE) qui existe depuis 1 an, à destination de jeunes qui ont entre 16 et 25 ans et qui sont en décrochage scolaire.

De plus, au sein du centre social, nous avons mis à disposition un FabLab, permettant ainsi de mutualiser les outils, comme une brodeuse numérique, mais également un appareil pour capter les bruits des chauves-souris. Le centre social propose des ateliers Low-Tech tout au long de l’année pour créer des marmites norvégiennes ainsi que des fours solaires.

Nous avons également un dôme géodésique, le dom’ Miam Miam, qui permet d’expérimenter le partage de plantes et de production, des techniques culturales (wicking bed), ou encore des grainothèques.

Enfin, nous organisons des événements ponctuels, comme par exemple un spectacle issu d’une résidence artistique sur l’alimentation ou encore la mise en place d’un festival qui interroge notre rapport à la mode et l’industrie du textile, l’une des plus polluantes au monde : « Changeons de mode(s) à toute allure, avec allure. »

La Low-Tech vise à questionner la technologie qui est très présente dans notre société et à la développer pour que celle-ci soit le plus utile, accessible à tous et durable possible. Ainsi, cette réflexion autour de la Low-Tech nous permet de travailler des notions comme la durabilité des ressources, la réparabilité, l’accessibilité de la fabrication d’outils techniques et leur documentation.

Bon à savoir :

Les questions de transition écologique sont au cœur de notre futur projet de réseau 2024- 2032, actuellement en cours de construction. Ce dernier sera à retrouver prochainement sur notre site.

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