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« Engagé.es » : retour sur la restitution du 6e rapport Paroles d’habitant.es des quartiers populaires

Rapport paroles d’habitant·es des quartiers populaires, 6e édition ! Ce mercredi 27 septembre, une centaine d’habitantes et d’habitants, de professionnel.les de centres sociaux et institutions, d’élu·es se sont réuni.es autour de la parution de ce dernier opus, intitulé « Engagé.es. On ne veut plus rêver, on veut trouver des solutions »
12 ans déjà que cette démarche, portée par la FCSF et le réseau national des centres de ressources politique de la ville est animée et fondée sur l’écoute de la parole d’habitant·es de quartiers populaires. Ses objectifs : écouter ce que les habitant·es ont à dire de leur quartier, leurs conditions de vie et les relations qui s’y jouent, interpeller les pouvoirs publics pour une réelle prise en compte de cette parole.

 

 

D’une édition à l’autre, des constats récurrents
Pour cette nouvelle édition, pas moins de 230 habitant·es issu·es de 19 centres sociaux se sont mobilisé.es, pour parler du logement, du cadre de vie, de la situation des jeunes.
Malheureusement, les constats sur la vie quotidienne dressés lors de ces rencontres (dégradation des espaces publics, disparition de certains services, problèmes d’isolation, d’insalubrité ou de paupérisation) se répètent d’une édition à l’autre. Et, à chaque fois, le sentiment que leur parole n’est pas entendue. Des constats qui peuvent inciter à une forme de résignation ou une défiance envers les décideurs au plan local ou national.

 

 

Jeunes, engagements, logement… au cœur des échanges
Pourtant, le rapport et les échanges lors de la journée entre habitant·es, professionnel.les et élu·es, en groupe ou en plénière ont montré que malgré ces tentations à la résignation, nombre d’habitant·es, jeunes ou moins jeunes, femmes (surtout) et hommes (un peu moins) se mobilisent, s’engagent dans leurs quartiers sous des formes variées. Il y est d’abord question d’entraide, de liens, de solidarité, de convivialité pour maintenir ou nourrir le lien entre les habitant·es. Il y est aussi question de mobilisation et actions collectives pour faire valoir des droits, pour agir face à un bailleur ou une collectivité…
Des paroles aux actes, ils et elles mettent en action une demande de justice sociale et d’égalité. Ils et elles montrent que leur parole et leur vie comptent autant que celles des habitant·es des autres quartiers et des autres territoires. Cette journée insiste particulièrement sur plusieurs dimensions. Comment, enfin faire en sorte que cette parole des habitant·es soit entendue et prise en compte, alors « que des tonnes de constats sur l’état des quartiers ont été produits et que rien ne bouge ? « . Comment, dans les quartiers, soutenir et accompagner des mobilisations collectives, et faire se rencontrer des questions ou problèmes individuels ? Quel rôle pour des acteurs tels les centres sociaux, ou les amicales de locataires (la confédération nationale du logement participant à la journée) ? Quelle place pour les jeunes dans ces dynamiques collectives dans les quartiers et dans les espaces démocratiques de nos propres structures ? Comment reconnaitre les mobilisations des habitant·es qui ne sont pas forcément inscrites dans les espaces institutionnels ? Comment faire vivre la démocratie partout ? Les échanges sont riches, piquants aussi parfois, avec une question posée aux élus, et représentants associatifs présents à la table ronde : « et vous, entre co-construction et tensions avec les institutions, où vous situez-vous ? »

 

 

 

Une démarche nationale, levier de mobilisation locale
Après le temps des présentations, des débats, des tables rondes, l’après-midi change de forme. Place au théâtre image avec les habitant·es des centres qui ont contribué à la démarche. L’idée, représenter, sous forme d’image « humaine », une situation donnée en lien avec le rapport (autour des conditions de vie, du rapport aux jeunes…), avec la possibilité pour les personnes qui regardent l’image, de pouvoir changer des éléments de la situation, de pouvoir agir dessus… Une façon de voir comment agir, s’adapter à une situation donnée. Un premier pas « en chambre » de l’action et la mobilisation sur une situation, un levier pour donner envie, après la journée, de continuer à se réunir avec d’autres « et pour de vrai » pour une vie meilleure ! D’ailleurs, l’étape même de recueil des paroles et les échanges liés sur l’engagement et la mobilisation ont donné envie à plusieurs collectifs de poursuivre l’aventure dans leurs territoires. A suivre au plan local… mais aussi nationalement, pour continuer à porter auprès des pouvoirs publics le regard et les propositions des habitant·es, mais aussi à traduire en actes les intentions affichées de co-construction de la politique publique !

 

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