Dans les années 1970, en réponse à la détérioration des espaces de vie, au creusement des inégalités sociales et à la mondialisation est né le concept de développement durable. Il préconise notamment la modification individuelle et collective des modes de consommation et d’organisation et en particulier la participation de tous les citoyens dans l’action et la gouvernance.
Ce concept se situe dans le champ du progrès social. En ce sens, il rejoint et enrichit le mouvement de l’éducation populaire et l’action des centres sociaux.
Les centres sociaux s’attachent d’abord à la question sociale et œuvrent à la participation de chaque citoyen aux projets concernant la vie de leur territoire. De plus en plus sensibles aux répercussions insoutenables de cette mondialisation sur les habitants des quartiers populaires, ils cherchent néanmoins, depuis quelques années, à connecter leur projet de développement local aux nouvelles réalités du monde et à lui donner un caractère durable. Leur projet intègre ainsi de nouveaux enjeux et prend une dimension temps et espace différente.
Cependant, cette prise en compte du développement durable dans les projets des centres ne va pas sans provoquer de nombreuses réticences et poser de multiples questions : en quoi le centre social peut porter un projet de développement durable? Comment impulser les changements d’un «mieux vivre ensemble», plus solidaire, plus écologique? Comment accompagner au quotidien l’engagement citoyen pour le développement social durable? Quelles compétences, quels partenariats mettre en œuvre dans cette optique? Beaucoup d’acteurs cherchent aujourd’hui des réponses à ces questions et souhaitent se doter d’outils théoriques et pratiques pour accompagner leur action.
Une publication parue en 2009 dans le cadre de la collection Repères.
