la démarche
Depuis 2011, la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France et le Réseau national des centres de ressources politique de la ville, publient tous les deux ans un rapport intitulé « Paroles d’habitant·es des quartiers populaires ».
Ces rapports s’appuient sur la récolte de paroles d’habitants·es des quartiers populaires, à travers des rencontres organisées dans des centres sociaux de toute la France.
Ils portent une ambition forte :
- Faire entendre la voix des habitant·es des quartiers et les positionner comme co-constructeurs de politiques adaptées à leurs besoins.
- Interpeller les pouvoirs publics sur les situations vécues dans les quartiers et les inciter à les prendre en compte dans l’élaboration de leur politique.
- Promouvoir le dialogue entre les élu·es, les décideur·ses public·ques, les professionnel·les et les habitant·es
6ème rapport paroles d'habitant·es des quartiers populaires
2023
Engagé·es !
La sixième édition de ce rapport est le fruit d’une démarche engagée en février 2022 et s’appuie sur la mobilisation de 19 centres sociaux volontaires.
Chacun a organisé en moyenne deux rencontres, une à l’été et une seconde à l’hiver. Au total, c’est la parole de 230 habitant·es qui a été recueillie.
Par ailleurs, afin de renforcer la dynamique de co-construction du rapport, une rencontre nationale a été organisée en cours d’année 2022 pour regrouper l’ensemble des centres sociaux et des habitant·es mobilisé·es dans la démarche.
Lors de cette dernière, les personnes présentes ont fait état de constats qui semblent se répéter, en termes de logement, de cadre de vie, de manque de perspectives pour la jeunesse.
Ils et elles ont aussi fait part d’engagements, nombreux et parfois invisibilisés, pour faire changer les choses.
Alors que les habitant·es subissent la paupérisation de leurs quartiers, la perte de services, des problèmes d’isolation dans leurs appartements, ils ne restent pas les bras croisés. Face à la résignation, face au constat hâtif d’une société de plus en plus repliée et individualiste, face à la réalité de pouvoirs publics parfois sourds à leurs revendications, les habitant·es se mobilisent, agissent pour leur logement, pour leur quartier, pour eux et pour les autres, bref pour une vie meilleure. Des paroles aux actes, ils mettent en action un souhait de justice sociale et d’égalité : que leur parole et leur vie comptent autant que celles des résident·es d’autres territoires.
anciens rapports
2021
5ème rapport
"Des habitant.es comme les autres ?"
Au cœur du rapport, la crise sanitaire bien sûr, qui a amplifié des inégalités préexistantes et les a révélées au grand public... Mais on voit aussi que, comme tout un chacun, après le choc des annonces du confinement et une courte période de sidération, les habitant.es ont saisi l’occasion de réinterroger leurs priorités et besoins essentiels en reprenant possession du temps.
2018
4ème rapport "Il y a une cassure quelque part..."
C’est un cri d’alarme que poussent ces habitants, face au sentiment de relégation et d’abandon, à une jeunesse désemparée, sans perspectives, à la disparition de services publics et de commerces, à des opérations de rénovation urbaine qui transforment profondément leurs lieux de vie sans que soit véritablement écoutée et prise en compte leur parole.
2016
3ème rapport "Tisser la confiance dans les quartiers populaires"
Ce rapport donne la parole à des personnes ou collectifs, qui agissent au quotidien contre les préjugés et l’immobilisme, des passeurs de frontières qui font mentir des vécus tout tracés, ouvrent de nouvelles voies possibles et tissent la confiance en l’avenir.
2013
2ème rapport "Ils ne savent pas ce qu'on pense..."
A la fois attachés au mode de vie des quartiers populaires et à l’entraide qui y règne, les habitant.es disent leurs difficultés quotidiennes à vivre dans des espaces dont il est souvent peu aisé de s’échapper et où règne un fort contrôle social.
2011
1er rapport "On voudrait entendre crier toutes les voix de nos cités"
Ce rapport est une forme d'expression citoyenne. Nous voulons contribuer au débat indispensable sur l'avenir de ces "morceaux de ville". Le ton choisi reflète notre souhait d'interpeller élus, professionnels, décideurs des politiques publiques, sur le décalage existant entre les discours sur les territoires de la Politique de la Ville et la réalité exprimée par les gens qui y vivent.