Un an après l’alerte des centres sociaux et socioculturels sur leur situation économique, malgré quelques avancées significatives, les réponses ne sont pas à la hauteur. Notre inquiétude est plus vive que jamais : la cohésion sociale n’est pas une option ! Partout en France, des fédérations ainsi que des centres sociaux poursuivent la mobilisation et les alertes quant à leur situation de fragilité. Tour d’horizon.
En gironde, une grande manifestation et une action coup de poing
Le 20 février dernier, en Gironde, de nombreux·euses habitant·es, bénévoles et élu·es se sont mobilisé·s pour faire entendre leur voix et défendre à la fois le projet centre social et la cohésion sociale. Au total, ce sont plus de 400 personnes qui se sont données rendez-vous pour rappeler l’urgence de la situation.
Du côté de la Bretagne, une tribune signée par 110 élu·es
Dans un courrier adressé à Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, 110 élu·es bretons de gauche et écologistes l’interpellent sur la situation des centres sociaux et associations d’accompagnement social. Il vise à interpeller sur « les grandes difficultés auxquelles ces dernières font face » et pointe du doigt la « situation critique » de ces associations d’accompagnement social dans à Lorient, en Bretagne et plus largement en France.

Crédits photo : Pierre Leray
Une conférence de presse en charente-maritime
Jeudi 6 février, une centaine de salarié·es et bénévoles des centres sociaux et socioculturels, ainsi que quelques partenaires, se sont retrouvé·es pour partager un état des lieux de la situation un an après la mobilisation de janvier 2024. En présence de Tarik Touahria, président de la FCSF et d’Anne Rochard, déléguée fédérale de Gironde, les participant·es ont pu constater les avancées mais aussi les reculs.
Un bilan toujours plus alarmant
Le 7 mars 2024, le Rendez-vous de la cohésion sociale organisé par la Fédération nationale des centres sociaux a réuni la Ministre des Solidarités et des Familles, les principaux organismes sociaux et les principales associations d’élu·es, pour trouver ensemble des réponses. Un an plus tard, elles tardent toujours à être mises en œuvre ou à répondre aux besoins des structures, qui sont de plus en plus nombreuses à être en péril.
Réduction de la capacité d’accueil collectif des enfants, annulation d’animations culturelles, non reconduction d’ateliers d’apprentissage du français, restriction des horaires d’ouverture…mais aussi licenciements et plans sociaux et épuisement des équipes, sont autant de conséquences qui impactent directement les habitant·es et appauvrissent les territoires.