Plus de deux ans après la consultation relative au Ségur de la santé, les mesures de revalorisation des métiers du social, de la santé et du médico-social, font toujours l’objet d’inégalités entre le secteur public et le secteur privé non-lucratif. Les associations et acteurs du secteur font face à de grandes difficultés de recrutement et de financement, de dévalorisation du travail et de sous-effectif qui menacent le bon fonctionnement des structures. Un appel à mobilisation autour du hashtag « qui prend soin de nous » a été lancé avec une manifestation organisée le 28 septembre à Paris. Les centres sociaux ne font pas exception, la FCSF s’est donc rendue au rassemblement et Tarik Touahria a pris la parole au nom du réseau.
3 questions à Tarik Touahria, président de la FCSF, sur cette mobilisation
Quelles sont les raisons de la présence de la FCSF sur cette manifestation ?
C’est important déjà socialement pour que l’état et les collectivités locales prennent enfin vraiment en compte l’importance des métiers du soin et du social. Il faut prendre soin des professionnel.les qui eux.elles aussi prennent soin des autres. Et c’est important tout simplement pour les centres sociaux qui sont eux aussi confrontés à des problèmes d’attractivité du métier aujourd’hui. Et donc cette mobilisation si elle peut contribuer à créer une dynamique qui permette de faire en sorte que demain les centres sociaux soient mieux financés, c’est nécessaire d’y participer. Et puis ce n’est pas seulement une question de financement, c’est aussi une question de compréhension du sens de nos actions et de simplification de démarches administratives par exemple. De nous donner les moyens d’exercer pleinement notre métier.
Quelles sont les valeurs que la FCSF représente ici aujourd’hui ?
Le lien social, en tout cas la défense du lien social dans sa totalité. C’est-à-dire avec le développement du pouvoir d’agir, la place des principaux.les concerné.es dans des dynamiques collectives. On a activé des valeurs de démocratie et de justice sociale. On n’est rien sans lien(s) !
Quelles sont les mesures nécessaires qui doivent découler de cette mobilisation ?
La mesure c’est clairement la revalorisation des métiers du soin et du lien donc l’augmentation des financements de la part de l’état et des collectivités locales qui permettront de meilleures conditions de travail pour les salarié.es, notamment dans les centres sociaux.
