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La citation du mois en partenariat avec Mémoires Vives

RG

(c) Michel Manoll, Entretiens avec Robert Garric, Paris, Les éditions de l’Epargne, 1970

« Si l’on doute un peu, si l’espoir se perd parfois, c’est à l’aide des Centres sociaux que la confiance reviendra, car un Centre social qui ne partirait pas de cette idée qu’on doit faire confiance à tous, à l’inconnu qui se présente, quitte à vérifier plus tard, s’il ne demandait pas sa collaboration même à celui qui semble avoir peu de choses à apporter, fut-il le dernier de la Cité, ce Centre social manquerait à son devoir. Il est fait par tous, pour tous, pour que là où il existe, il y ait un peu plus d’amitié humaine. » (Robert Garric)

Nous sommes encore dans l’après-guerre. De nouvelles institutions se mettent en place, telle la Sécurité sociale qui entre en application en janvier 1947. De leur côté, les centres sociaux se remobilisent et rétablissent leurs relations internationales. La Fédération des centres sociaux de France entreprend la relance de l’IFS (Fédération internationale des settlements) en organisant, à Paris, une journée internationale des centres sociaux, présidée par Robert Garric et ayant un double objet : l’adaptation des centres sociaux à l’évolution sociale, aux institutions nouvelles et le rôle des usagers dans la gestion des centres.

Robert Garric (1896-1967) est un intellectuel engagé. Au sortir de la Grande Guerre, il a fondé les Equipes sociales en 1919, fort de son expérience de fraternisation culturelle dans les tranchées, entre des hommes de toutes origines sociales et religieuses. Les Equipes sociales mettront ainsi en coopération culturelle des étudiants et de nombreux jeunes ouvriers. Elles se multiplieront dans toute la France, en particulier dans les centres sociaux : en 1924, rien qu’à Paris, on compte 60 Equipes sociales en activité. Elles se sont reconstituées après 1945.

Robert Garric est un vieux compagnon des centres sociaux depuis sa rencontre avec Marie-Jeanne Bassot en 1921. Il a toujours défendu et soutenu une action sociale et culturelle mettant en relation directe des personnes et non pas des êtres administratifs comme pourraient le faire les nouvelles institutions sociales. Les centres sociaux sont, à ses yeux, des lieux essentiels pour la vie sociale de la « Cité » car il s’y tisse des « amitiés humaines », fondées sur la « confiance » et l’engagement réciproques des personnes, quel que soit leur statut ou leur apparence. Voilà la prescription humaniste qu’il adresse, le 25 septembre 1947, en clôture de la Journée internationale des centres sociaux, aux 150 participants venus de France, d’Europe et d’Amérique.

Par Jacques Eloy

Pour en savoir plus :

> La citation reproduit les phrases de conclusion de Robert Garric à la Journée internationale des Centres sociaux tenue à Paris le 25 septembre 1947. Cet extrait est reproduit dans le « compte-rendu résumé » établi par la FCSF, p. 11 (Archives de la FCSF déposées aux Archives Nationale de Pierrefitte).

> Consulter le site de Mémoires-Vives, où l’on trouve notamment la biographie de Marie-Jeanne Bassot.

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