Samedi apres midi , la FCSF et les Fédérations de Bourgogne ont invité des députés de toutes sensibibilités à participer à une Table ronde sur les Centres Sociaux. Animée par Pascal Aubert, elle a été introduite par un intervention de Joël Roman, philosophe, redacteur en chef de la revue Esprit. Pierre Garnier, président de la FCSF y a également participé.
Thierry Lazarro, député du Nord et Jean Yves Le Bouillonnec, deputé du Val de Marne indisponibles ont adressé un message à l’Assemblée.
Aux côtés de Joël Roman, 3 députés de la Nievre ont pris place: Martine Carillon- Couvreur députée PS de la circonscription de Nevers et Adjointe au maire de cette ville, Christian Paul , député PS du Morvan), Gaëtan Gorce député PS du Val de Loire et Maire de La Charité s/L.
Voici quelques extraits des interventions:
Joël Roman :
Les CS permettent de « faire du lien » entre les habitants. Au-delà même de « la crise » actuelle, on peut parler d’une crise de notre modèle de développement qui existe depuis une bonne trentaine d’années. Les besoins sociaux étaient jusqu’alors définis par le sommet de l’Etat ; l’Etat est toujours là pour réguler en fonction des besoins ( il ne faut pas tomber dans des démarches marchandes). Dans le domaine social il est bon de miser sur les capacités coopératives. Qui dit « démocratie » dit organisation d’un espace de délibération collective dans lequel les décisions ne sont pas prises par un seul individu. Pour mobiliser des électeurs (citoyens qui participent à des décisions) il faut que des enjeux leur soient proposés. Parmi les « outils » on peut citer les financements. Même dans les CS on entre dans le jeu des mises en concurrence par les « appels d’offre ». Exemple : la CIMADE se soumet aussi à la concurrence pour les étrangers. La RGPP vise notamment à diminuer les dépenses ; pour ce faire on taille dans les subventions accordées aux Associations. Il est devenu indispensable de construire des méthodologies collectives d’évaluation.
Martine Carillon députée et Adjointe au maire de Nevers :
Nous nous réjouissons de l’existence de nombreux CS dans la Nièvre et nous apprécions leurs missions. Il faut sécuriser le fonctionnement des CS. A Nevers ils sont de vrais partenaires dans la « politique de la ville ».
*Christian Paul *(député PS du Morvan) :
Il faut savoir que, dans la Nièvre, le premier CS est né en 1950 dans le Morvan. Nous déplorons le désengagement de l’Etat. Dans les CS on trouve des « relais-accueil » qui se substituent à des services publics. Nous savons que la crise ne fait qu’accroître la précarité ; cela dit rappelons-nous que celle de 1929 avait engendré l’émergence de « l’Etat Providence ». La Solidarité est une valeur qui se revigore. Il va de soi que tout ne peut pas se régler « d’en haut ». Nous comptons aussi sur les CS pour faire de l’innovation sociale.
Gaëtan Gorce député, Maire de La Charité s/L:
A la Charité s/L ( seulement 5500 habitants) le budgetde la commune accorde 1 million € au CS (qui compte 42 Equivalents temps Plein). On doit mesurer les résultats. Dans le CS sont menées notamment des actions liées à l’accompagnement scolaire en complémentarité avec l’Education nationale (travail sur la lecture, sur l’écriture). Le Conseil de quartier a été lancé grâce à l’aide efficace du CS. Il faut développer des liens de coopération pour une plus forte mutualisation des moyens et des activités. Apres un échange avec plusieurs membres de l’Assemblée Générale, Pierre Garnier conclut la Table Ronde en rappelant qu’à partir d’octobre 2009 des « petits déjeuners » vont être organisés à l’Assemblée nationale afin de maintenir les liens avec les élus. Ces rencontres seront l’occasion d’illustrer l’action des centres sur plusieurs thématiques et de débattre . Le premier thème retenu : le vieillissement et les initiatives des Centres pour l’accompagner.
