Quoi de neuf dans les centres sociaux en novembre 1922 ?

Les « Equipes sociales » de Robert Garric débutent à la Résidence Sociale

Ce dimanche 5 novembre 1922, en fin d’après-midi, des « jeunes gens », ouvriers et employés, inscrits aux cours professionnels et artistiques organisés par la Résidence Sociale, et davantage encore, ceux d’entre eux qui participent aux « Cercles d’études », sont sur le qui-vive. Ils veulent à tout prix rencontrer Robert Garric qui est venu à Levallois Perret présider le lancement du « Cercle des hommes ». Ils lui doivent d’avoir des « enseignants » peu communs, de même âge qu’eux ou à peine plus, élèves de grandes-écoles et pourtant non condescendants, cherchant aussi apprendre d’eux, les manuels.

En effet, Robert Garric, jeune normalien et agrégé de lettres, vient de créer, avec d’autres diplômés ou en cours d’études, le mouvement des Equipes sociales. Il veut multiplier l’expérience qu’il a vécu au front pendant la guerre : l’attente populaire de culture et l’amitié possible entre personnes de classes sociales différentes. Au courant de ce projet qu’elle partage, Marie-Jeanne Bassot n’a eu de cesse, dès octobre 1921, de le convaincre de pratiquer à la Résidence Sociale cette forme d’enseignement et d’éducation mutuelle. Par la suite, Robert Garric apportera durablement un soutien actif aux centres sociaux, ceux-ci étant, dira-t-il dans son allocution à l’Assemblée générale de la FCSF du 17 juin 1937, « le berceau tout trouvé pour que manuels et intellectuels se rencontrent, ce grand vœu des Equipes. »

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