Le désir d’être ensemble : Message du Bureau de la FCSF

Chères actrices, chers acteurs des centres sociaux

Nous, membres du bureau de la FCSF, bénévoles et professionnels, souhaitons vous adresser toute notre solidarité. Ce nouveau confinement oblige une fois encore à modifier le fonctionnement de nos structures et à remettre en cause des activités ou des événements prévus de longue date. Comme précédemment, les divers protocoles sont parvenus au compte-goutte, exigeant une réactivité et une adaptation au jour le jour. Chacun doit par ailleurs s’organiser sur le plan personnel, et cela dans un contexte de lassitude vis-à-vis de ces changements incessants, sans perspective vraiment fiable d’un retour à la normale.

De ce fait, on peut parfois observer une forme de lassitude et de découragement bien compréhensible. Et certaines structures n’ont pas pu rester ouvertes. Face à la fatigue morale et physique qui gagne, nous ne pouvons que vous encourager à prendre soin de vous.

Dans ce contexte qui exacerbe les inégalités et les injustices sociales, nous tenons à saluer votre courage et votre ténacité. Lors des précédents confinements, vous avez su exploiter les possibilités – et parfois les failles – de la réglementation en vigueur pour maintenir une présence et le lien social au quotidien. Cela a d’ailleurs été reconnu par de nombreux partenaires. Nous savons qu’à nouveau, dans les prochaines semaines, vous serez nombreux à continuer à vous mobiliser et à innover.

Nous avons néanmoins conscience que ces confinements à répétition ont mis à mal notre bien le plus précieux, notre savoir-faire fondamental : notre capacité à créer du collectif. Nous fêterons d’ailleurs bientôt le cinquantenaire de « l’animation globale » et c’est là-dessus que nous appuierons pour rebondir lorsque la situation le permettra. C’est de cette capacité à écouter tous les habitants, les acteurs des territoires, puis à créer du commun, que naîtront les réponses aux défis sociaux de la période.

Ce savoir-faire, qui subit actuellement des attaques, nous réfléchissons actuellement à mieux le promouvoir, en alliance avec d’autres acteurs qui partagent nos valeurs et nos pratiques, et en concertation avec les fédérations locales. L’assemblée générale nationale de Lyon, du 25 au 27 juin, sera l’occasion d’un point d’étape sur cette question. La démarche engagée en vue de notre prochain congrès est également un point d’appui précieux en cette période.

Comme au printemps 2020, n’hésitez pas à nous faire part de vos initiatives et à les partager entre centres sociaux voisins ou plus éloignés. Face au manque de perspectives, nous avons plus que jamais besoin de partager tout ce qui peut contribuer à donner du sens à notre engagement et à nos actions.

En attendant, nous ressentons et partageons votre frustration, mais surtout ce désir d’être ensemble qui nous définit et nous pousse à nous engager, et nous savons que nous aurons l’occasion de nous retrouver bientôt.

Le bureau de la FCSF, composé de :

Tarik Touahria, président
Martine Wadier, vice-présidente
Patrice Ménard, vice-président
Alain Goguey, vice-président
Jean-Philippe Vanzeveren, trésorier
Francisco Garcia, secrétaire
Murielle Flament-Payet, trésorière adjointe
Nabil Kouidi, membre du bureau, président de la commission des procédures
Patrick Meillier, membre du bureau

Toujours présents...

Avec ce nouveau confinement, et dans un contexte difficile pour nombre d’équipes de centres sociaux (voir article ci-dessus), partout où ils le peuvent, les centres sociaux se remobilisent déjà.

Au centre social Tic Tac animation à La Capelle (02), une attention est portée aux familles, avec une teinte « vacances scolaires » : kits d'activités à emporter ou en livraison à domicile (enfants et jeunes), accompagnement des familles et jeunes sur l’espace numérique de travail et pour les devoirs au besoin (en lien avec le collège). L’animation à distance reprend également : Un jour Une astuce sur facebook, Animations fil rouge à distance avec les jeunes, tout comme la vigilance particulière aux plus fragiles (Appels hebdomadaires aux seniors). Le tout sans oublier la poursuite des échanges en face à face pour des situations autour de l’illettrisme.

A Guyancourt (78) le centre social a appuyé une distribution d’aide alimentaire aux étudiants, organisée par deux associations locales. Le nombre de personnes venues, leur détresse, leur besoin de se poser, être avec d’autres a été marquant, incitant le centre social à réaffirmer sa vocation d’accueil de toutes et tous... essentiel.

Le centre social Belle Rive, à Saintes (17) renforce ses actions avec un effort supplémentaire pour le LAEP, le CLAS ; une présence accrue en binôme sur les principaux quartiers pour aller à la rencontre des gens, les soutenir moralement, répondre à leurs demandes, questions ; la mise en place d'animations spécifiques en distanciel et la continuité de l'avancement des projets avec les jeunes ; l’adaptation des actions en direction des personnes vulnérables (contact téléphonique personnalisé, rencontre en extérieur limite de 6, accueil individualisé à Belle Rive, continuité de certaines dynamiques d'habitants en nombre limité : groupe d'entraide numérique et accès aux droits, parcelle coopérative, actions de bien être, dynamiques d'habitants liées à leur habitats, groupe rucher pédagogique, suivi d'autres projets à distance...  )

A Rillieux-la-Pape, halls d’immeuble et paliers sont réinvestis par les centres sociaux pour aller vers les habitant.e.s et familles de nouveau confinées. Prêt de jeux, livres, discussions... les propositions sont variées, mais visent un même objectif : garder le lien.

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