Bonjour Alain, nouveau délégué général de la FCSF

Bienvenue à Alain Cantarutti, le nouveau délégué général de la Fédération nationale des centres sociaux. Auparavant en Rhône Alpes, il prend la suite de François Vercoutère, qui a été pendant 9 ans à la tête de la fédération nationale. Retour sur son parcours.

 

Alain Cantarutti, qui es-tu ?

Je suis né  dans un quartier populaire à Mulhouse, il y a presque 50 ans. Mon enfance et ma jeunesse ont été bercées de rencontres à la MJC-centre social de mon quartier, et j’ai également passé beaucoup de temps à l’association paroissiale locale. A travers ces deux lieux, j’ai découvert l’éducation populaire qui a révolutionné ma vie.  J’ai eu un déclic à 14 ans lorsque pour la première fois un adulte m’a demandé mon avis et que j’ai senti que cet avis était important pour lui. Puis mes nombreuses expériences d’animation et d’encadrement, entre 14 et 20 ans ont fait qui je suis aujourd’hui.

Peux-tu nous raconter ton parcours, justement ?

Par la suite, j’ai démarré professionnellement à la fédération Foyers ruraux où j’ai été animateur de réseau, et ai accompagné des associations adhérentes dans leur projet. Puis j’ai eu envie de revenir au terrain, et d’agir avec des habitants. Cela s’est concrétisé par deux belles expériences : à l’Ecla, une MJC à Lutterbach, puis en milieu rural au centre social à Die dans la Drôme, dont j’ai accompagné le lancement. J’ai pu avancer sur  deux pieds celui du développement social local, de la proximité, du faire avec les gens et celui de l’animation du territoire. D’ailleurs, à Die, nous avons beaucoup innové, expérimenté le dialogue élus-habitants, travaillé les questions de démocratie locale, de développement territorial… jusqu’à être reconnu comme un acteur économique du territoire.

Dans notre façon de travailler à Die, nous prenions le temps de prendre du recul, de lever le nez du guidon, de construire des outils. C’est pendant cette période que j’ai participé à la mise en place de la Formation à visée émancipatrice (FAVE), avec les collègues de la Drôme et de l’Union régionale des centres sociaux, formation  que j’ai notamment pu mettre en œuvre ensuite en devenant délégué régional adjoint puis délégué régional à cette Union régionale en Rhône Alpes (URACS). Là, j’y ai appris le fédéralisme. Ce fédéralisme peut être vécu comme lourd parfois mais il est surtout très puissant ! J’arrive à la FCSF avec beaucoup d’enthousiasme par rapport à la question fédérale, où on partage des valeurs, une charte, une vraie solidarité, du dialogue, de la réflexion collective.

Quels sont les projets que tu as envie de porter à la FCSF ?

Je trouve que le projet centre social est éminemment pertinent dans la société actuelle. Le centre social est un acteur d’utilité sociale qui crée du lien au plus proche des habitants, je suis convaincu  que ce rôle-là est important.  Dans le réseau, il va falloir qu’on le porte stratégiquement et politiquement. Promouvoir à quoi on sert dans la société me parait essentiel.

Il y a aussi un vrai enjeu à accompagner des évolutions dans nos gouvernances. Les modes de fonctionnement collectif sont en train d’évoluer. La question démocratique est importante. Les nouvelles générations réinventent les organisations, changent leur rapport au pouvoir. Le réseau peut être un formidable espace pour expérimenter les évolutions démocratiques en cours. On saura peut-être alors accompagner des démocraties locales riches et renouvelées. Aider des habitants à discuter avec des décideurs sur les territoires c’est aussi le rôle d’un centre social.

 

> D’autres nouvelles tête sont apparues à la FCSF. Retrouvez toute l’équipe sur la page équipe Montcalm

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